Afrin, et maintenant ?
28 March 2018
Je ne lui ai pas parlé depuis ce terrible coup de fil. C'était un soir de mars et je voulais juste prendre de ses nouvelles. Elle a décroché, en pleurs. Son fils de vingt ans venait de se faire tuer par les forces turques à Afrin. Elle ne se plaignait pas. À quoi bon les mots, quand la mort vous a tout volé ? Les grandes douleurs se passent de commentaire. J'aurais voulu la réconforter, mais qu'avais-je à dire à cette mère ? Rien. Rien si ce n'est que l'Occident et la Russie avaient lâchementabandonné les Kurdes de Syrie, nos alliés contre Daech. Les seuls qui se sont battus sur le terrain. No