La question des ventes d’armes à l’Arabie Saoudite
7 November 2018
Suite à l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, le 2 octobre dernier, par un commando saoudien probablement sous les ordres du prince héritier et homme fort à Riyad, Mohammed Ben Salman, la situation au Yémen est revenue au centre de l’actualité. Ce pays est depuis trois ans la cible de frappes aériennes et d’un blocus par une coalition d’États arabes dirigée par l’Arabie Saoudite contre les rebelles chiites houthis, qui sont soutenus par l’Iran. La guerre au Yémen a fait plus de 10 000 morts, déplacé plus de trois millions de personnes et plongé l’un des pays les plus pauvres du monde dans la « pire crise humanitaire de la planète », selon les Nations unies. Le blocus des ports, qui constituent le seul accès pour l’approvisionnement et l’aide humanitaire, menace de famine la moitié de la population, soit 14 millions de personnes dont 5 millions sont des enfants. Ces chiffres ne prennent pas en compte les 50 000 enfants qui ont déjà succombé, ni les 2 400 Yéménites morts du choléra, une maladie qui touche plus d’un million de personnes.