Gilets jaunes : les tensions persistent et s’amplifient
9 January 2019
Le malaise est toujours là, et les promesses du gouvernement sont insuffisantes. Voilà les raisons exprimées par les gilets jaunes qui sont descendus dans les rues des principales villes françaises ce samedi 5 janvier. À Paris, Montpellier, Toulouse ou Bordeaux, ils étaient encore des dizaines de milliers à protester pour l’acte 8 du mouvement. Et, preuve que la mobilisation ne faiblit pas, les manifestants étaient plus nombreux que les semaines précédentes. Alors, c’est vrai que ces rassemblements n’ont pas attiré autant de personnes que fin novembre ou début décembre, mais quand même, il y a comme un nouvel élan pour les gilets jaunes. Le mouvement semble en tout cas loin de s’essouffler. Le problème, c’est qu’il y a aussi une caractéristique commune à toutes les manifestations de samedi dernier: il y a eu de nombreux débordements. Et beaucoup de violence. À Paris, un ancien boxeur professionnel s’en est pris aux policiers. Dans la même ville, ce sont des casseurs qui sont entrés dans les locaux du porte-parole du gouvernement. À Rouen, les manifestants s’en sont pris aux journalistes. À Dijon, ils ont endommagé une gendarmerie. À Montpellier, ils ont tenté, en vain, d’entrer dans la préfecture. Le résultat de toutes ces altercations, ce sont plus de trois cent personnes qui ont été détenues par les forces de l’ordre.