Roumanie : Le choix de l'Europe
13 November 2019
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Je ne les avais jamais entendus vraiment discuter politique. Ou j'entendais juste quelques phrases de
dégoût, de
moquerie, ou de
mépris, pour désigner la classe politique roumaine. Réfugiés en France depuis plusieurs décennies, devenus Français, mes amis d'origine roumaine n'exprimaient généralement que du désintérêt pour les dirigeants du pays
qui les avait vus naître. Puis, à l'automne 2014, toutes ces personnes que je
côtoie régulièrement, n'avaient plus qu'un seul nom à la bouche : Klaus Iohannis. Ils m'expliquèrent que le maire depuis 2000 de la ville de Sibiu, au centre du pays, en Transylvanie, devait absolument devenir le prochain président de la République. Ils
se mirent à suivre la campagne électorale et, les binationaux, votèrent les 2 et 16 novembre 2014 pour leur champion. Iohannis, un ex-professeur de physique fut élu, avec un peu plus de 54 % des voix, au second tour. Et je n'en entendis plus parler. Même pas ce week-end, bizarrement. Il est vrai que le résultat du scrutin
ne faisait guère de doute.