Les matons n'en peuvent plus
31 January 2018
Il faut écouter les mots pour essayer de comprendre. Ceux d'Abdelkader, par exemple, surveillant depuis vingt-sept ans. Il travaille à la prison de Vendin-le-Vieil, dans le nord de la France. Celle-là même d'où est parti le conflit, le 11 janvier dernier, après que trois gardiens ont été gravement agressés par un détenu djihadiste. « On va au travail pour aller se faire écorcher, pour 1.500 euros par mois », dit-il au Journal du Dimanche du 25 janvier. (…) « Le matin, on boit un café entre nous, et on se demande ce qui va nous tomber dessus. Lorsqu'on arrive le matin, on est en stress. On ouv