Bonjour à toutes et à tous, bienvenue, et merci d’être à l’écoute de notre podcast de ce 17 avril 2024. Je m’appelle Hélène, et je vous accompagnerai au cours des prochaines minutes, pour vous parler de plusieurs sujets d’actualité. Nous évoquerons d'abord la montée préoccupante de l'extrême droite en Allemagne. Le parti Alternative Für Deutschland est devenu en quelques années la deuxième force politique du pays. Les prochaines élections européennes devraient confirmer son implantation dans la vie politique locale. Nous irons ensuite en Hongrie, où un ex-cadre de Fidesz, le parti de Viktor Orban, vient bousculer la donne. Le jeune et charismatique avocat d'affaires Peter Magyar ambitionne de lancer un nouveau parti pour canaliser le mécontentement des Hongrois, exaspérés par les scandales politico-judiciaires qui entourent le gouvernement d'Orban. Nous nous rendrons ensuite en France, où la gauche se présente en ordre dispersé aux élections européennes. Un morcellement qui semble profiter au candidat socialiste Raphaël Glucksmann, qui fait la course en tête à gauche, mais loin derrière les candidats de l'extrême droite et du parti présidentiel. Nous resterons en France, où le premier ministre Gabriel Attal cherche à pallier la pénurie de médecins généralistes, notamment dans les villes moyennes et les zones rurales. Parmi les mesures prévues, l'instauration –polémique– d'une « taxe lapin» sanctionnant les patients qui ne se présentent pas à une consultation médicale. Enfin, le Centre Pompidou, à Paris, vient d'inaugurer une grande rétrospective sur Constantin Brancusi. Avec plus de 120 sculptures, mais aussi des archives inédites, cette exposition-événement rend un vibrant hommage au père de la sculpture moderne.

Mais tout de suite, direction l'Allemagne, où la progression rapide de l'extrême droite, notamment dans les Länders de l'Est du pays, inquiète une grande partie de la population tout comme les formations politiques traditionnelles, qui organisent des mobilisations pour tenter de freiner le phénomène.

Une foule réunie devant le Reichstag, le parlement allemand, scande des slogans contre le parti d'extrême droite Alternative Für Deutschland (AfD). Une image qui se répète depuis quelques mois à Berlin et dans le reste du pays. Dernière en date, la manifestation qui a rassemblé plus de 150.000 personnes dans la capitale, le 6 avril dernier, contre l'idéologie d'un parti qui est devenu la deuxième force politique du pays.

Direction maintenant la Hongrie, où le gouvernement autoritaire de Viktor Orban est ébranlé par une succession de scandales et par l'apparition sur la scène politique de Peter Magyar, un avocat d'affaires qui profite du mécontentement généralisé des Hongrois vis-à-vis de leur classe politique pour créer son mouvement.

« Les Hongrois se soulèvent » pouvait-on lire sur des pancartes brandies lors de la manifestation qui a réuni, samedi 6 avril, plus de 100.000 personnes dans le centre de Budapest. Une marée humaine en soutien à Peter Magyar, l'homme qui, depuis quelques semaines, aspire à secouer la vie politique hongroise, anesthésiée par l'autoritarisme du premier ministre d'extrême-droite, Viktor Orban.

Après 14 ans au pouvoir, Orban affronte une crise politique majeure. À l'origine, la décision de l'avocat d'affaires de 43 ans, Peter Magyar, de quitter le Fidesz, le parti conservateur et ultranationaliste

Nous allons en France maintenant où, à la veille des élections européennes, la NUPES, une coalition de gauche formée lors des législatives de 2022, vole en éclats. Insoumis, écologistes, socialistes et communistes présenteront donc des listes séparées. Une division qui exaspère les électeurs de gauche, d'autant que l'extrême-droite est la grande favorite du scrutin.

À moins de deux mois des élections européennes, la gauche française est plus divisée que jamais. Il y a deux ans à peine, elle présentait pourtant un front uni aux élections législatives, à travers la NUPES, une coalition emmenée par la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon à laquelle écologistes, socialistes et communistes avaient pris part. Avec un certain succès, il faut dire, puisque la NUPES avait remporté 137 sièges à l'Assemblée Nationale, devenant ainsi la première force d'opposition à la Macronie, et devançant même le Rassemblement National de Marine Le Pen.

À la veille des élections

Nous restons en France où la crise du système médical pousse le gouvernement à imaginer des solutions innovantes pour compenser le manque de médecins généralistes. Dernier en date, le lancement prévu d'une « taxe lapin », applicable aux patients qui ne se présentent pas à un rendez-vous médical. Une bonne idée pour certains, un projet qui masque le fond du problème pour d'autres.

« Poser un lapin à quelqu'un : manquer à un rendez-vous promis », selon le dictionnaire Larousse. Cette expression populaire, et très usitée en France, est en passe de donner son nom à une taxe que le premier ministre espère prochainement faire voter à l'Assemblée Nationale.

Lors d'une récente interview, Gabriel Attal a expliqué son plan pour remédier aux « déserts médicaux », qui touchent notamment les villes secondaires et les zones rurales, où obtenir un rendez-vous chez un médecin, même généraliste, peut relever du parcours du combattant. L'une des pistes à l'étude serait l'instauration d'

Enfin, direction Beaubourg, où une exposition-événement sur Constantin Brancusi vient d'être inaugurée. L'occasion de rendre hommage au père de la sculpture contemporaine, qui avait légué toutes ses œuvres à son pays d'accueil, la France.

Entre Constantin Brancusi et la France, c'est une longue histoire d'amour. Lorsque le sculpteur et peintre roumain débarque à Paris, en 1904, pour se perfectionner au côté de Rodin, il n'a que 28 ans. Il ne restera que quelques mois dans l'atelier du maître, mais choisira la France pour développer un style propre, qui établira les bases de l'art surréaliste. Ses sculptures abstraites aux courbes épurées et minimalistes, tout comme sa manière de sculpter à même la matière, sans recourir à des moules, feront de lui un précurseur qui révolutionnera la discipline.

En 1956, Brancusi fera sa plus g