On démarre avec ce que l'on a appelé les « convois de la liberté ». Il s'agit de regroupements de véhicules qui, en essayant de bloquer des routes et des villes, veulent faire pression sur les gouvernements. Ce mouvement canadien s'est exporté en Europe. Le 14 février, des manifestants ont essayé de prendre Bruxelles.
Ils sont partis vers 10 heures. Par centaines. Des voitures plus que des camions. L'ambiance était, comme la veille, plutôt joyeuse. Le dimanche 13 février, au soir, les protestataires s'étaient donnés rendez-vous dans le nord de la France. Sur un parking isolé, à dix kilomètres de Lille. Une fois réuni, ce millier de véhicules a donné un concert de klaxons qui couvrait les cris de ralliement des passagers « On lâche rien », « Liberté liberté ». Beaucoup brandissaient des drapeaux français, comme fiers de leur appartenance.
En ce 14 février au matin, on se presse de partir. Il s'agit d'arriver
Ils sont cinq cents, venus de toute l'Europe en cette journée du 3 février, veille de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de Pékin. À leur tête, Loten Namling. Un artiste tibétain vivant depuis 32 ans en Suisse. Chaussé de skis sur lesquels le mot « liberté » est peint, Namling traîne derrière lui un drapeau chinois. Il est en colère : « La Chine a détruit mon pays, la Chine a détruit ma culture. Jamais il ne faudrait octroyer l’organisation des Jeux olympiques à des meurtriers de masse et des dictateurs.»
Une dénonciation de la politique de Pékin qui, au mépris du droit inter
Mercredi 9 février, début d'après-midi. Le téléphone de Christian Jacob, le président du parti Les Républicains, sonne. Sur l'écran, un nom s'affiche : Eric Woerth, député de l’Oise et fidèle de la droite. Tout naturellement, Jacob se dit qu'ils vont fixer un nouveau rendez-vous, celui du jour même ayant été annulé. Il décroche et entend son vieux copain de l'Assemblée nationale lui avouer la raison de son absence : il va rejoindre Emmanuel Macron. Depuis des semaines déjà, la rumeur bruissait. C'est désormais acté. Ce très proche de Nicolas Sarkozy quitte son parti pour soutenir le président
En ce froid après-midi du 10 février, la fine fleur du journalisme économique et politique hexagonal se retrouve dans une ville industrielle de l'est de la France, Belfort. Plus précisément, dans l'usine de Steam Power de General Electric. La scène que les journalistes découvrent à leur arrivée est impressionnante. Elle a été scénographiée par le conseiller en image d'Emmanuel Macron, Arnaud Jolens. « La turbine Arabelle, monstre rutilant de 300 tonnes, est éclairée telle une pièce de collection par des spots lumineux. Elle sert d’arrière-plan au discours d’Emmanuel Macron, dont la voix résonn
Le lundi 29 janvier 1962, une foule extrêmement chic se presse au 30 bis rue Spontini dans le tout aussi chic 16e arrondissement de Paris. Les habitués reconnaissent la Princesse Anne d'Angleterre, la Baronne de Rothschild, le chorégraphe Roland Petit, l'écrivaine Françoise Sagan et tous les professionnels de la mode. Ce brillant aréopage est venu assister au retour du « petit prince de la mode », comme le Tout Paris l'a surnommé. Il s'agit de la présentation de la première collection d’Yves Saint Laurent sous son propre nom.
Le caban ouvre le défilé. Le mannequin porte cette veste de marin ave