L'Ukraine pourrait subir une invasion russe. C'est du moins ce que craignent les Occidentaux. Des rencontres ont eu lieu à trois reprises entre Washington, ses alliés et Moscou en une semaine. Résultat ? Le climat est plus tendu que jamais. Au Kazakhstan aussi la situation est très fragile. Le président de cette ex-république soviétique a fait appel à des troupes étrangères pour tenter de garder son pouvoir contesté par la population. Il y a des dizaines de morts, des centaines de blessés et de nombreuses arrestations.
Dans l'Hexagone, le conflit se situe d'abord sur le terrain politique. L'ex-ministre socialiste de la Justice vient grossir les rangs des candidats à gauche pour l'élection présidentielle d'avril. Femme de cœur et de tête, elle est la première responsable politique noire à concourir. Socialement, le pays est aussi très divisé. Les habitants des grandes métropoles rêvent d'une maison avec jardin. Ils font exploser les prix de l'immobilier sur le littoral, au détriment des populations locales. Une nouvelle lutte des classes est en marche. Enfin, médiatiquement, le combat est entre les sachants et les autres. Journaliste-enquêteur de renom, Jean-Baptiste Rivière raconte dans « L’Élysée et les oligarques contre l'info », les relations sulfureuses entre le pouvoir et les médias. Comme le chantait Jacques Dutronc : « On nous cache tout, on nous dit rien. » Et ça, ce n'est pas bon pour la démocratie.
Est-ce par peur de voir la démocratie s'installer partout à l'Est que Vladimir Poutine montre les dents ? Les observateurs n'excluent pas que Moscou envahisse l'Ukraine pour l'empêcher de rejoindre l'OTAN. Les Américains ont essayé de détendre la situation durant une semaine de discussions-négociations. En vain, pour l'instant.
C'est un avertissement. Une démonstration des ravages que la guerre pourrait produire si elle était déclenchée. Dans la nuit du 13 au 14 janvier, soixante-dix sites gouvernementaux ukrainiens ont été visés par une cyberattaque massive, la plus importante qui a touché le pays ces quatre dernières années. Rien n'a été modifié, aucune donnée n'a été volée, précisent les autorités le 15 janvier. Mais l'agresseur a volontairement laissé les traces de son effraction, qui remontent, semble-t-il, jusqu'au renseignement militaire biélorusse, lui-même au service des Russes. Le criminel porte un nom : UNC 1151. Il s'agirait d'un groupe de hackers déjà identifié dans des cyber-attaques qui ont touché la Pologne et les Pays baltes. Si pour l'instant Minsk n'a pas réagi à l'accusation, personne n'oublie les propos du président biélorusse, Alexandre Loukachenko, qui avait déclaré, lors des fêtes de Noël orthodoxe, qu’en 2022, il faudrait, coûte que coûte, faire revenir l’Ukraine dans le giron russe. On ne peut être plus clair. Cette cyber-attaque s'avère être le dernier épisode en date du conflit qui se joue entre les États-Unis et la Russie autour de l'Ukraine et, plus largement, de l'OTAN.
Moscou veut stopper net l'expansion de l'Alliance atlantique dans ce qu'elle juge être sa zone d'influence. L'Ukraine frappe depuis plusieurs années à la porte de l'OTAN et Poutine est bien décidé à s'y opposer. Depuis plusieurs mois, des troupes russes sont massées près de leur frontière commune. On parle de plus de 100 000 soldats. Les Occidentaux soupçonnent le maître du Kremlin d'envisager d'envahir l'Ukraine pour empêcher ce rapprochement, qui ne manquerait pas de faire tâche d'huile. La Géorgie, dans le Sud Caucase, cultive en effet les mêmes ambitions. Mais la situation ne semble pas du tout s'apaiser. Le 15 janvier, la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a affirmé que des agents russes étaient postés en Ukraine pour mener une opération de sabotage qui pourrait servir de déclencheur d’une véritable invasion.
Raide, au son d'une musique militaire, le gradé marche au pas. Au bout de quelques enjambées, l'homme fait un quart de tour d'un mouvement mécanique et se place face à ses troupes strictement alignées. Impassibles. Pas un soldat ne bouge. Les visages à peine sortis, pour certains, de l'adolescence, sont comme figés par le froid. L'habitude d'exécuter les ordres. Un court silence se fait, le drapeau russe claque dans le vent, puis, à l'unisson, les voix, puissantes, entonnent l'hymne national. Certains, au garde-à-vous, saluent leur chef tandis que d'autres tiennent vigoureusement l'énorme arme
L'anecdote est racontée dans un article du Monde de juillet 2012. Christiane Taubira vient tout juste d'être nommée ministre de la Justice dans le gouvernement socialiste du nouvellement élu François Hollande. Taubira visite un établissement de placement éducatif à Paris qui accueille des mineurs délinquants. Veste rouge éclatante, longs cheveux nattés en arrière et retenus en queue-de-cheval, la ministre sort d'un pas vif de la voiture officielle. Elle « salue les passants comme une rock star », avant de faire le tour du centre pour jeunes en prenant soin de discuter avec chacun. Dans les cui
Jeudi 13 janvier, tribunal correctionnel de Lorient, dans le Morbihan, département touristique de la Bretagne. À la barre, un homme de 45 ans, Pascal Bordier. Peu habitué à la justice, il tord ses mains l'une avec l'autre, puis les noue derrière son dos, tel un sage écolier. Sa voix un peu tremblante traduit son émotion. Ce travailleur saisonnier dans la restauration semble visiblement impressionné par le décorum. Par sa situation, aussi. Il a été appelé à comparaître pour avoir occupé illégalement une résidence secondaire pendant deux semaines. La gendarmerie l'en a finalement délogé, il raco
Bizarrement, les médias parlent peu de ce livre. Bizarrement ? Non, évidemment. Tant il est clair que le livre « L’Élysée et les oligarques contre l'info », paru le 12 janvier dernier, dérange. Il dérange des journalistes, des grands patrons de presse et le pouvoir incarné par les trois derniers présidents de la République.
Au départ de cette enquête journalistique, il y a un homme : Jean-Baptiste Rivoire. Un homme qui ne se laisse pas facilement impressionner. Rivoire est un journaliste, un bon journaliste, qui a d'abord été grand reporter à la prestigieuse agence Capa, avant de diriger le se