Bonjour et bienvenue à toutes et à tous. Je m'appelle Nicolas et j'ai grand plaisir à vous retrouver pour un nouvel épisode de notre programme hebdomadaire. Nous sommes le 8 juin 2022 et la semaine a été dominée par des questions sources potentielles de conflits. La Turquie est au bord du chaos. Inflation record, dévaluation de la livre et population qui a de plus en plus de mal à se nourrir. Les élections de 2023 semblent mal parties pour Erdogan. À Hong Kong, un nouveau dirigeant est sur le point d'entrer en scène. John Lee est allé cette semaine faire entériner son « élection » à Pékin. Il a juré fidélité à Xi Jinping, ce qui ne présage rien de bon pour les libertés et la démocratie. En France, tout semble fragile. Nos relations avec l'Ukraine sont compliquées. Emmanuel Macron vient d'y envoyer notre nouvelle ministre des Affaires étrangères, pour essayer d'apaiser le climat. Pas sûr que Catherine Colonna y soit parvenue. Parallèlement, pour la première fois depuis deux décennies, les diplomates ont fait grève. Ils s'opposent à une réforme du corps diplomatique qui risque de tuer leur profession. Enfin, les Français se sont passionnés pour le Jubilé de platine de la reine Élisabeth II. Et si cette fascination pour la monarchie traduisait un mal être franco-français ?

Partons d'abord vers un pays qui souffre : la Turquie. Pour se donner toutes les chances d'être réélu en 2023, le président Erdogan multiplie les gestes en direction des nationalistes. Ça pourrait mal finir.

Les commerçants rivalisent d’ingéniosité pour éviter les vols : des dispositifs d’alarme sont attachés aux produits dans les supermarchés, notamment sur les bouteilles de lait ; les aliments pour bébés se retrouvent enfermés dans des vitrines, les bidons d’huile de cuisson sont enchaînés les uns aux autres. Et les files d’attente devant les stands de pain subventionné ou les personnes qui collectent de la nourriture dans les conteneurs à déchet sont devenues monnaie courante.

À Hong Kong, la situation de la population n'est guère plus enviable. La mégalopole a un nouveau dirigeant. Et il a promis fidélité à Xi Jinping.

De cette rencontre ultra-formelle, on retiendra une photo. L'unique photo, d'ailleurs, qui illustre la visite du nouveau patron de Hong Kong à Pékin, le 30 mai dernier. Qu'y voit-on ? Deux hommes, debout, côte à côte. Ils posent devant l'objectif, un masque chirurgical recouvrant la moitié basse de leur visage inexpressif. Leur tenue ne dit pas grand-chose d'eux non plus. Costume bleu foncé, cravate dans le même coloris et chemise blanche, ils semblent porter un uniforme. Un indice nous dit pourtant qu'ils ne sont pas au même échelon dans la hiérarchie. L'un est clairement plus grand que l'aut

La situation de la France en Ukraine n'est pas des plus confortables. Nous sommes partagés entre l'aide à Kiev et la volonté de garder le contact avec Moscou. Le président Zelensky est très agacé par cette ambivalence. Et il n'est pas certain que le voyage éclair de notre nouvelle ministre des Affaires étrangères dans le pays en guerre ait résolu quoi que ce soit.

Elle a d'abord pris un avion jusqu'à l'aéroport de Rzeszów-Jasionka, en Pologne, puis, de là, s'est rendue jusqu'à Kiev en train de nuit. Un train bleu et jaune, aux couleurs désormais mondialement célèbres de l'Ukraine. Toute de noire vêtue, le visage grave, le pas alerte, la nouvelle ministre des Affaires étrangères française, Catherine Colonna, est arrivée au petit matin. Discrètement. Jusqu'au dernier moment, ce voyage, pourtant officiel, a été tenu secret. Il s'agissait de garantir sa sécurité, confirme le Quai d'Orsay. Il est vrai que, depuis le 24 février, l'Ukraine est en guerre.

La di

Éviter les guerres et les catastrophes est l'essence même de leur métier. Mais, pour la première fois depuis vingt ans, les diplomates français se sont mis en grève. En cause ? Une réforme qu'ils rejettent.

C'est un monde feutré et discret. Un univers où les conflits se règlent en général avec doigté et diplomatie. Pour cette raison, lorsque la colère gagne tous les étages du ministère des Affaires étrangères et qu'une grève est lancée, on s’inquiète.

Le 2 juin, à l'appel de six syndicats et d’un collectif de 500 jeunes diplomates, la grande majorité des 13 500 agents du Quai d'Orsay a cessé le travail. Le mouvement a été largement suivi. Et il ne faut pas s'en étonner, tant la réforme qu'Emmanuel Macron leur impose est importante.

À l'origine de ce mouvement social, il y a la volonté du présiden

La monarchie en Grande Bretagne semble plus aimée que jamais. Du 2 au 5 juin ont eu lieu les célébrations du jubilé de la reine Élisabeth. Un vrai succès populaire, qui passionne aussi en France. Voici pourquoi.

Ces derniers jours, ces festivités ont tenu autant de place que... la guerre en Ukraine et bien plus que le suivi de la campagne pour les élections législatives. Depuis plusieurs jours, les sites internet font des rétrospectives sur le long règne de soixante-dix ans de la reine Élisabeth II. Puis, du 2 juin, 9 heures du matin, jusqu'au 5 juin, ils nous ont raconté, minute après minute, le déroulement des cérémonies de son jubilé de platine. Les télévisions, privées comme publiques, ne sont évidemment pas en reste : suivi en direct par plusieurs journalistes sur place des cérémonies, reportages